Le procès de Meusault

Richard Meursault, employé de bureau âgé de 30 ans, a été reconnu coupable du meurtre de Mohammed Ben Ali à la suite d’une altercation et condamné à la perpétuité.

C’est dans la matinée du 22 avril 2013 que la Cour d’assise d’Alger a rendu son jugement définitif.

Les faits remontent au 15 juillet 2012,   lorsque Mohammed Ben Ali âgé de 22 ans d’origine algérienne, est retrouvé mort sur la plage d’Alger. Un jeune homme était à trois mètres de la victime, Richard Meursault. Le calibre 38 dont il venait de se servir était par terre, devant lui.. Celui-ci a abattu sa victime de 5 coups de revolver.

« J’ai d’abord tiré une fois et voyant qu’il était au sol et qu’il ne bougeait plus, j’ai encore tiré quatre fois, je ne suis pas coupable mais j’ai tiré » a déclaré Monsieur Meursault.

Le médecin arrivé sur les lieux a déclaré que l’accusé, lors des faits, avait « plus au moins » 0,5 grammes d’alcool par litre de sang. « S’il n’était pas vraiment en état d’ébriété médecin,  il souffrait d’insolation et de déshydratation, ce qui a pu modifier son comportement » ajoute le médecin.

La psychologue Yasmina Meyer affirme qu’il ne souffre d’aucune pathologie psychologique. Il était tout à fait conscient lors de ses actes.

Maître Clara Dejemeppe, Madame la JugeBrigitte  Pensis  et Richard Meursault (Maxime Kayembé)

 

A l’époque des faits …

Revenons quelques mois auparavant, le 15 juillet 2012, lorsque Raymond Sintes propose à Richard Meursault de passer la journée à la mer et ce, dans le but de se baigner et de passer une agréable après- midi chez un de ses amis, Romain Masson.

Le déjeuner se passe bien. Ils mangent. Ils boivent. Décident d’aller se promener sur la plage. Cette bonne ambiance de franche camaraderie dérape lorsque Monsieur Sintes reconnaît sur la plage M. Ben Ali, le frère de sa maîtresse,  Les deux hommes ne s’entendaient pas et avaient déjà eu des mots par le passé.

Mohammed Ben Ali était accompagné d’un ami, également arabe. Qui a commencé ? Les Pieds Noirs et les Arabes se sont bagarré avec force coups de poing et à l’arme blanche, et M. Sintes a dû être recousu par un médecin. Son bras et sa bouche avaient été tailladés par M. Ben Ali.

Par la suite,  M., Richard Meurault a ressenti le besoin de retourner sur la plage malgré la chaleur de ce début d’après-midi. « Par hasard », il y a retrouvé M. Ben Ali. Ce dernier a sorti son couteau et M. Meursault l’a abattu  « J’ai été aveuglé par le soleil, par la sueur qui coulait dans mes yeux. J’avais fait un pas en avant. » invoque pour sa défense l’accusé.

 

Témoignages

L’ami de la victime a déclaré que ce dernier était quelqu’un de très protecteur, surtout vis-à-vis de sa sœur, qui se faisait maltraiter par M. Sintes.  Il pratiquait la boxe  pour arrondir ses fins de mois.

La sœur de la victime, Dounia Ben Ali, âgée de 25 ans, a également témoigné. Elle nous a dit que son frère n’était pas quelqu’un d’agressif. Il était très protecteur de sa famille. Il était « juste » en colère à cause d’une lettre de menaces qui avait été envoyée à sa sœur et qui était de la main de M. Meursault, même si tout le monde savait qu’elle émanait de M. Sintes.

Romain Pristol, le patron de Monsieur Meursault, a déclaré « C’est un parfait employé, même s’il est assez  passif ».  Il n’a jamais eu de problèmes avec lui. Et n’a jamais reçu de plaintes le concernant.

Quant à la petite amie de Richard Meursault, Marie Cardona, elle ne comprend pas l’acte de son »fiancé ». C’est un homme qui est à l’écoute des autres, qui ne parle pas beaucoup mais qui est très gentil, très serviable. » dit-elle au procès.

Elle ne comprend pas ce qui a pu le pousser à agir de cette façon d’autant qu’il ne connaissait pas personnellement la victime.

 

J’ai eu peur du couteau. En vidant le chargeur, j’ai assumé mon acte» a déclaré Richard Meursault lors du procès.

Pour conclure, les juges ont dit qu’il était coupable et responsable.

Ce n’était pas un acte prémédité, même s’il avait le revolver sur lui. Mais il a tiré froidement sur un homme à terre et il assume pleinement son acte qu’il revendique comme une révolte contre l’absurde..

Madame La Juge Brigitte Pensis

 

Condamné à perpétuité, M. Richard Meursault pourra demander sa libération conditionnelle après avoir purgé le tiers de sa peine.

 

Adeline DI LAURO

                                            Brigitte PENSIS

          (Travail effectué en 6TQ 2 sociales)